Assemblée générale FIGO du 10 04 2018

Rapport d’activité;

Powepoint;

Rapport Moral,

Compte rendu,

Ce rapport moral de notre jeune fédération est celui plus personnel d’un président qui tangue sur une passerelle incertaine mais qui va vers la lumière.

J’ai choisi de répondre à 3 questions en sélectionnant chaque fois deux éléments

  1. Qu’est ce qui m’a rendu plus intelligent, plus ouvert, où ai-je continué d’apprendre ?
  2. Qu’est ce qui m’a rendu perplexe, interrogatif, plein de doutes ?
  3. Qu’est ce qui me rend aujourd’hui optimiste pour l’avenir?

  1. Qu’est ce qui m’a rendu plus intelligent, plus ouvert, où ai-je continué d’apprendre ?

 La rencontre avec des élus;

Nous avions souvent évoqué le fait que les élus des collectivités devaient être sensibilisé à ce que nous nommons notre plus value ( ce terme me rend soupçonneux, j’y reviendrai) ; nous avons en 2017 eu une belle journée de réflexions à Montauban…mais ce qui m’a rendu plus ouvert sur ce que pouvait être un développement social local c’est notre première réunion du club d’élus du CA où Jean-Louis Chantelot nous a précisément décrit ce que cela pouvait être à l’échelle d’une commune.

Le même constat m’est apparu lors de la signature de la convention territoriale globale à l’échelle d’une communauté de communes du Lot COVALDOR…et plus récemment à Grand Sud Tarn et Garonne: voir comment des élus sont attentifs à nos équipements pour une attractivité et une cohésion de leur territoire. Il y a là plus qu’une convergence, l‘amorce d’une coopération que nous pourrions avoir avec les structures qui désormais maillent nos territoires ; métropole, agglomération, communauté de communes, villes.

Faire Erasmus à 75 ans c’est une aventure bizarre !

Partir à Londres avec Vincent, quelques aprioris ou appréhensions : Brexit,  vagues souvenirs d’anglais,  apprendre tout le long de la vie…

Partir sur une expérience d’habitant qui sait que le pouvoir d’agir se heurte aux autres pouvoirs…

Après avoir cherché l’habitant « X » et sa capacité à agir, l’avoir trouvée…à travers un programme gouvernemental… ?

Après avoir regardé les fonctionnements, comprendre que l’essentiel est de saisir toutes les opportunités…

Trouver une liberté, conditionnée à l’indépendance économique…20%de subvention

Trouver Robin des bois « prendre aux riches pour donner aux pauvres »,  présent de façon plus subtile et complexe…

Trouver la fraternité inscrite simplement au fronton du CS de Tottenham : « many cultures, one community »

Et après avoir beaucoup marché …saisir qu’on marche encore plus vite et plus loin dans sa tête…

Et après avoir rencontré de nombreuses personnes, comprendre qu’on gagne toujours quelque chose à se frotter la cervelle à autrui.

Je reste dubitatif…sur d’éventuelles mais nécessaires comparaisons avec nos vécus français !  Je reste interrogatif sur l’importation ici de quelques méthodologies !  Mais j’envie leur indépendance, leur créativité, leur réactivité, leur sens du bien commun, et leur subtilité financière…

Vous avez dit « Bizarre »

 

  1. Qu’est ce qui m’a rendu perplexe, interrogatif, plein de doutes ?

 La cohérence des systèmes institutionnels

Certes, nous avons aujourd’hui un partenariat proche avec les CAFs mais quels efforts intellectuels, stratégiques devons-nous faire pour associer à notre projet les diverses positionnements. Certes leur cohérence est pertinente à l’échelle départementale, mais elle doit être revisitée dès qu’elle ambitionne une approche régionale…

Et pour tout dire pourrions-nous partager ensemble une ambition fédérative en offrant un centre de ressources propre à alimenter chacun, chacune, à travers l’adaptation, la transférabilité, la transmission,  

Certes pour bien vieillir, nous avons une approche globale grâce à la CARSAT ; mais voilà qu’apparaissent aussi les conférences de financeurs départementales qui « à partir des besoins recensés, notamment, par les schémas gérontologiques départementaux » financent annuellement projets et actions.

Certes il y a aussi les appels d’offres qui se réfèrent à ces vocabulaires et pratiques quasi commerciales de plus-value ou de marché. Y réduire ou soumettre le lien social, le vivre ensemble ou le bien-être est un leurre pernicieux.

Ces formes de financement permettent de prendre en compte ici ou là des initiatives locales émergeantes, des dynamiques et des besoins des habitants   …mais que de réflexions pour pérenniser telle ou telle action…que de bidouillages  créatifs ; apparait ainsi l’impérieuse nécessité d’avoir une veille sociale…

L’interrogation territoriale… Il est vrai que les réformes territoriales nous obligent à une gymnastique mentale qui maintient en forme nos neurones :

Entre l’incertitude du devenir des territoires et l’espoir qu’ouvrent les conventions territoriales globales, où sommes-nous ?

Entre une région en cours d’organisation, avec une assemblée des territoires, un parlement de la montagne et un parlement de la mer, et des collectivités hésitantes à prendre une compétence sociale d’intérêt communautaire, et la métropolisation et les départements et les mondes ruraux[i], où sommes-nous ?

Dans la marge d’une page qui s’écrit sans nous, dans la « talvera » ce bord du champ que l’on ne laboure pas et où s’entrecroisent les herbes nées folles et celles qui s’échappent de la production. Est-ce là que se trouverait un espace de liberté. La liberté de faire, de créer, d’innover, de pouvoir agir sans contraintes ? Une passerelle pour tous les possibles… hors de champs cultivés, hors de systèmes institués ? 

 

  1. Qu’est ce qui me rend aujourd’hui optimiste pour l’avenir?

 Le dynamisme, la vivacité des réseaux départementaux s’appuie sur la richesse de la diversité de nos structures AVS bien inscrites dans leur territoire.

J’y trouve l’élan du bien commun dans la volonté politique de divers systèmes décisionnels  ou de gestion.

J’y vois en œuvre le professionnalisme des salariés dans l’innovation, l’émancipation, l’éducation appelée autrefois populaire…

Je perçois ce souci de pérenniser telle ou telle avancée, la volonté de s’inscrire dans des réponses structurelles aux besoins en les distinguant d’activités et de simples réponses à la demande.

La participation et le pouvoir d’agir ne sont pas, on l’a vu lors de la journée sur le bénévolat organisé par le collectif 31, qu’une vague ambition.

Nous y avons parlé « investissement, compétences, motivations…etc. »

C’est un vrai moteur, encore faut-il l’alimenter… et au moment où on évoque le changement de modèle énergétique… j’y vois des alternatives pertinentes, une « fabrique des possibles » pour peu que …pause… soient poser les conditions, modalités, processus, niveaux…

Est –ce un rêve ?

Oui, je rêve aussi…                                                                                                        Vous avez compris que le rêve, ancré sur quelques valeurs que nous avons en commun est le ressort de mon moral…

Alors voilà mes rêves

  • Poursuivre des Rencontres de plus en plus larges et ouvertes. Sartre et les existentialistes nous démontrait que « je n’existe que dans le regard de l’autre » belle amorce de réflexion sur l’identité…et sur l’altérité. « L’altérité se différencie de la tolérance car elle implique la compréhension des particularités de chacun, la capacité d’ouverture aux différentes cultures et à leur métissage.  Dans le terme « autrui », il y a «autre» et autre, s’oppose communément à « Moi ». Il y a moi et il y a l’autre » Et pourtant sans l’autre est-ce que j’existerai ?… peut-être « ile déserte…ou microbe…» mais surement pas être vivant complexe, pensant, aimant et acteur social.
  •  Voir des territoires vivant, dynamisés par le pouvoir d’agir des habitants, et non par quelques jeux d’acteurs politiques ou institutionnels. N’abandonner personne sur cette voie que certains qualifient d’émancipatrice que je continue à percevoir essentiellement créatrice, pour peu que nous puissions tous changer de position à l’écoute des autres.

Savez-vous pourquoi les dinosaures ont disparus ?

  •  Voir émerger de nos débats, de nos échanges, de nos pratiques une nouvelle fédération, qui s’appuyant résolument sur nos présences sur les territoires, invente une organisation non centralisée, respectueuse des bassins de vie des habitants, œuvrant pour les mutualisations, les réciprocités, le développement coopératif.

Elle pourrait sur ces bases constituer une réelle force politique qui ne serait plus dans cette posture dépassée de quémander des subsides, mais de co-construire avec nos partenaires un réel pacte de coopération sociale pour le vivre ensemble.

Actuellement notre système fédéral est basé sur le principe d’adhésion-reconnaissance…demain il pourrait être basé sur le triptyque adhésion-reconnaissance-participation dans lequel nous n’attendrions pas que des services mais nous construirions ensemble une richesse collective.

 Et toujours avoir la chance de

  • Compter sur Emmanuel, notre délégué, pour poursuivre rêves et projets.
  • Compter sur un CA dynamique.
  • Compter sur des partenaires fiables
  • Compter sur vous tous qui faites vivre au quotidien nos ambitions sur vos territoires.

Merci

 » Le temps mûrit toutes choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité.  »  Rabelais

« Le Bon Combat est celui qui est engagé au nom de nos rêves » Paulo Coelho

 

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